L’importance de la Tradition catholique pour survivre en milieu hostile

Un bon prêtre missionnaire disait : « Un homme n’acceptera pas de nous permettre de nourrir son âme, si on ne commence pas d’abord par lui fournir de quoi nourrir son corps. » Cette troisième grande partie est certes consacrée aux trucs et recettes permettant de survivre en milieu hostile.
Cependant il ne s’agit pas ici d’une rubrique survivaliste. Ce n’est pas le propos de Lame de France. Sans vouloir remettre en question sa valeur bien réelle, je suis persuadé néanmoins qu’il y a, à priori, des sujets d’étude étrangers au survivalisme. Il y a notre environnement naturel et nos vies mêmes, menacés par le mondialisme actuel. Il y a enfin et surtout notre vie de foi, centres de messe et liturgie traditionnels, également menacés. On se souvient aussi que, dans les années covid, le Conseil d’État avait approuvé la fermeture des centres de Messe catholiques en France, pardon, en République.
Nous n’avons pas une âme animale. Notre âme qui est spirituelle, a besoin d’une nourriture également spirituelle. Pour survivre en milieu hostile, il est aussi nécessaire d’avoir une vie de foi, alimentée par une vie liturgique. Cela présuppose d’aller à la Messe. De quelle Messe parlons-nous ? Mgr Marcel Lefebvre accorda une audience à « Fideliter » (n°79) l’organe de presse de la Fraternité Saint Pie X. C’était peu avant la mort de Monseigneur en mars 1991.
Est-ce que la situation avec Rome s’est détériorée depuis les négociations de 1988 ?
Oh oui ! Il nous faudra attendre un certain temps avant de pouvoir envisager un accord. Pour ma part je crois que Dieu seul peut sauver la situation, car humainement nous ne voyons aucune possibilité que Rome redresse les choses.
Mais il y a des Traditionalistes qui ont fait un accord avec Rome sans rien concéder.
C’est faux. Ils ont abandonné leur possibilité de s’opposer à Rome. Ils doivent garder le silence, étant données les faveurs dont ils ont été l’objet. Mais dès qu’ils se taisent, ils commencent à glisser, même très lentement, jusqu’à ce qu’ils finissent par admettre les erreurs de Vatican II. Ils se trouvent dans une situation très dangereuse. De telles concessions de la part de Rome ont pour seul but d’amener les Traditionalistes à rompre avec la FSSPX et à se soumettre à Rome.
Vous dites que de tels Traditionalistes ont « trahi ». N’est-ce pas un peu dur ?
Pas du tout ! Par exemple dom Gérard s’est servi de moi, de la FSSPX, de nos chapelles et de nos bienfaiteurs, et maintenant tout d’un coup son monastère nous abandonne pour rejoindre les destructeurs de la Foi. Ils ont abandonné le combat de la Foi. Ils ne peuvent plus désormais attaquer Rome. Ils n’ont rien compris à la question doctrinale. Il est affreux de penser aux jeunes qui les ont rejoints pour trouver la Tradition et qui sont maintenant en train de les suivre vers la Rome Conciliaire.
Existe-t-il un danger à rester ami avec des Traditionalistes qui ont rejoint Rome, et à assister à leurs Messes ?
Oui, parce qu’à la Messe il n’y a pas seulement la Messe mais il y a aussi le sermon, l’atmosphère, l’ambiance, les conversations avant et après la Messe, et ainsi de suite. Toutes ces choses font que petit à petit on change d’idées. C’est un climat d’ambiguïté. On se retrouve dans une atmosphère de soumission au Vatican, soumission en fin de compte au Concile, et l’on finit par se faire œcuménique. »
