Triple Reconquête

Sur Lame de France, nous vantons la société traditionnelle dans toutes ses composantes 1 ; celle qui alla de 496 date du baptême du premier Roi Très-Chrétien Clovis Ier, à 1793 qui fut l’année de l’assassinat du dernier roi sacré en exercice, Louis XVI.


Il s’agit pour nous de remettre l’Histoire à l’endroit comme le journaliste et écrivain Jean Sévilla sait si bien le faire et les hommes d’honneur désireux d’accomplir cette belle et bonne œuvre salutaire n’ont aucun soutien à attendre du côté de l’Église conciliaire 2 .

La Rome du XXIème siècle est complice de son pire ennemi, le Mondialisme.

Une triple reconquête sera donc nécessaire.

Reconquête religieuse

Peut-on donner des leçons à Rome ? Non seulement on le peut, mais on le doit. Rome n’enseigne plus la sainte doctrine. (S’en réjouissant) le cardinal Suenens avait dit « Vatican II, c’est 1789 dans l’Église. » Cela devrait résonner douloureusement aux oreilles des catholiques, mais nous ne nous faisons aucune illusion : la majorité écrasante des chrétiens actuels se félicitent de cette analyse du cardinal. Pour notre part, nous nous à refusons toute compromission avec la démocratie, compromission politique ou religieuse. Nous sommes ces catholiques intégralistes honnis par les sociauxdémocrates, les chrétiens de gauche et leurs alliés marxistes. Sans rien innover, nous voulons garder la foi et les sacrements de toujours.
Il y eut un prélat qui sauva la Tradition de l’Église. Cet évêque, vous connaissez peut-être son nom : Marcel Lefebvre. Il fonda la « Fraternité Sacerdotale Saint Pie X » (FSSPX) en 1970 dans ce but : sauver le sacerdoce catholique. Cet évêque providentiel est le père spirituel de nombreux prêtres et congrégations sacerdotales n’appartenant pourtant pas toujours à la FSSPX.
A l’heure où sont écrites ces lignes, nous venons d’apprendre le nom du nouveau pape, Léon XIV. Fait cardinal par feu le père François, élu pape par un conclave majoritairement progressiste, à moins d’un miracle il ne devrait pas fait d’étoffe traditionnelle. Le slogan culinaire « respectueux de la Tradition » ne s’applique pas au Vatican.
A la suite de Mgr Carlo Maria Vigano, quelques évêques et cardinaux désirent donc maintenant que l’Église fasse machine arrière dans sa course vers l’abîme et reconnaissent finalement que Mgr Lefebvre avait raison. La lecture de ses livres les plus fondamentaux a permis à de nombreux catholiques de retrouver la foi que des décennies de fréquentation conciliaire leur avaient fait perdre. Cela, ainsi que la fréquentation régulière des sacrements de l’Église de toujours, pourra sauver la foi des fidèles catholiques de l’Église romaine.
Le chrétien fidèle, le catholique traditionaliste, est placé par la Providence dans la cité. Aussi quelle doit être sa politique ? Que doit donc être le catholique traditionaliste qui descendrait dans l’arène politique, un royaliste ou un nationaliste ? Est-il nécessaire de choisir ? Les deux se valent.

Reconquête politique

Les royalistes militent pour le Roi. Les nationalistes militent pour la France. Cependant, chacun milite bien pour abattre la société présente, en en érigeant une autre, sur ses fondements millénaires. Ce combat est en vue du bien-commun. Il doit donc unir deux militantismes distincts. Un exemple historique a été celui du Carlisme des années 1800 en Espagne, un mouvement aujourd’hui connu sous le nom de Traditionalisme. Les royalistes carlistes ont eu à mener trois guerres pour Don Carlos, entre 1833 et 1876, pour tenter (en vain) de rétablir la royauté légitime à Madrid. Ensuite, lorsque le général Franco conduira sa croisade nationaliste pour Dieu et l’Espagne, les royalistes de Don Alfonso-Carlos rejoindront les rangs des nationalistes. Pour un carliste, Dieu et la Nation passent avant le Roi. C’est une leçon pour les royalistes que nous sommes.

Reconquête historique

Marxistes et chrétiens-démocrates détruisent l’Héritage historique, dans le même temps où ils lancent leurs attaques contre la Sainte Église, par le biais d’un enseignement historiquement-correct 3 et donc positivement faux.

Que doit-on en effet penser d’un enseignement dit « national », qui passe sous silence plus de quinze siècles de notre Histoire ? « L’Histoire est écrite par les vainqueurs » selon Robert Brasillach. Si l’enseignement officiel était resté une instruction, au lieu d’être ce formatage, les Français sauraient ce que fut cet ordre traditionnel de la société et aimeraient « notre belle Histoire de France» comme dit le jeune Elias avec admiration dans le beau film de Mme Cheyenne Carron 4.

Hélas ce sont de petits esprits, souvent pervers, qui prétendent maintenant enseigner l’histoire aux jeunes Français ! Que leur enseignent-ils, sinon leur histoire ?
C’est tout différent.

Aucune autre religion ne subit autant de persécutions. Depuis le mois de mars dernier, un génocide antichrétien est appliqué comme système politique sur les terres de l’ancien Royaume latin de Jérusalem, dans l’indifférence occidentale la plus absolue. Comme en 1793 en Vendée Militaire, voire pire, la Syrie connaît le passage des Colonnes Infernales. En France, les cambrioleurs et les incendiaires d’églises restent impunis… Lame de France en réaction salutaire, exalte notre vieil Héritage, catholique et monarchiste. Le Roi annoncé par les prophéties privées (et son gouvernement) sera fort, d’autant plus fort, qu’il aura su tirer les enseignements des causes ayant permis les révolutions passées.


  1. Sans crainte d’exagérer nous pouvons dire que les dates des grands bouleversements révolutionnaires en
    France (1793, 1945, 1968, 1970), qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, ne se firent JAMAIS au profit des sociétés traditionnelles, mais TOUJOURS au profit de conglomérats apatrides dominés par Mammon et qu’on n’ose pas qualifier du beau nom de civilisation. Cela porte, par le fait même, la marque de la Bête, l’empreinte de la franc-maçonnerie obéissant à sa devise tristement célèbre : « Solve et coagula ». ↩︎
  2. La hiérarchie romaine actuelle de l’Église officielle issue des réformes néo-protestantes du concile Vatican II (1962-1965). ↩︎
  3. que vaut l’acceptation par tous d’une idée, quand elle est fausse ? ↩︎
  4. Deux copains, élèves d’un collège populaire de ZUP parisienne, Kevin et Elias doivent réaliser un exposé sur la Révolution de 1789 à la demande de leur professeur d’Histoire. Fort heureusement, les deux adolescents deviendront convaincus, à la grande épouvante de leur professeur, de la supériorité de la France royale sur la république ! La réalisatrice Cheyenne Carron nous sert un discours réjouissant sur la machine totalitaire qu’est devenu l’enseignement scolaire. « Le Fils d’un Roi » de Cheyenne Carron (2020), un grand film en vente en DVD aux éditions de Chiré (chire.fr). ↩︎